« Dieu nous a tous appelés », c’est ce que notre évêque nous a dit à la Pentecôte. Appelés pour des services différents.
Et certains d’entre nous accompagnent bénévolement les familles qui viennent de perdre un des leurs, et qui sont marquées par la souffrance de la séparation. Nous sommes affrontés à la mort des autres : des vies sont brisées beaucoup trop tôt, d’autres se terminent au bout d’une longue épreuve.
Nous sommes envoyés par l’Eglise à la rencontre de ceux qui traversent ce moment douloureux pour les aider à préparer la célébration des obsèques.
1) En quoi consiste ce service ?
Dans chaque clocher une équipe de quelques personnes assure cette mission.
Lorsqu’un décès est annoncé, nous prenons contact avec la famille et convenons d’un rendez-vous. Nous sommes toujours 2 personnes pour cette rencontre ; et nous essayons de nous laisser guider par l’Esprit Saint.
Les premiers moments de cette rencontre sont importants, ils sont délicats. Nous commençons souvent par un temps de recueillement, parfois de prière.
Avec la famille, nous essayons de situer le défunt dans sa vie personnelle, familiale, sociale, professionnelle, dans sa relation avec la foi, avec l’Eglise.
Puis nous envisageons le déroulement de la célébration des funérailles. Chaque célébration est unique. Nous proposons d’associer ceux qui le peuvent (parents, enfants, petits-enfants…) à la cérémonie : accueil, geste de la lumière, choix des textes et des chants, dans un climat de proximité, de respect des convictions de chacun et de dialogue avec la famille et en Eglise.
Assez vite s’installe un climat de confiance, les familles sentent que nous sommes là pour les accompagner dans la discrétion en les rejoignant là où elles sont.
Parfois nous gardons contact bien après les funérailles : un appel téléphonique, un courrier, quelques mots au hasard d’une rencontre.
2) Pourquoi ce service ?
D’abord, c’est une réponse à un appel de l’Eglise. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas un service triste. Nous essayons d’écouter, de partager la peine des familles, de croire avec les proches que tout ne se termine pas avec la mort, que la mort n’est qu’un passage vers une vie autre, la vie éternelle. C’est là toute notre Espérance de chrétien.
La plupart du temps la cérémonie se fait avec un prêtre, mais de plus en plus nous devons nous préparer à animer les cérémonies sans prêtre. Les laïcs engagés dans ce service sont formés pour assurer ces célébrations avec dignité et dans l’esprit de l’Eglise.